Un nouvel interview, respectueux de ma pensée et de mes propos, et qui malheureusement, montre bien qu'on ne va pas vraiment réformer et donc pas non plus vraiment refonder l'école. C'eut été tellement facile si les mises en garde lors de la concertation avaient été entendues comme il se doit.
Ne gâchons pas tout et mettons tout en oeuvre, y compris les pressions nécessaires, pour qu'en 2014 de vrais projets éducatifs, soucieux de tous les temps traversés par l'enfant, dépassant les résistances au changement de tous les acteurs, permettant à l'école de s'ouvrir sur la Cité et d'accepter que l'enfant est un être global qui ne cesse d'apprendre, quel que soit le lieu dans lequel il est dès lors que les conditions d'éducation qui lui sont imposées sont propices à cela, voient le jour un peu partout en France et donnent envie à ceux qui ne l'ont pas fait d'emblée de s'y mettre. L'école et les enseignants ont tout à y gagner mais les parents doivent se convaincre qu'en tant que premier éducateur de leur enfant ils ont la responsabilité de respecter le rythme de vie de leur enfant et ses besoins : il faut pour cela qu'ils aient accès aux connaissances avérées concernant le développement psychologique et physiologique de l'enfant.
Quant aux collectivités, quand on aura pu leur démontrer que la mutualisation des ressources existantes permet de faire des économies mais n'est possible qu'à condition de ne pas émietter les temps des enfants ni au niveau de la journée ni au niveau de la semaine, elles comprendront l'intérêt d'un tel projet éducatif.
Mais cela nécessite aussi que le Ministère entende et accepte que le bien-être de l'enfant est totalement dépendant de la qualité de vie professionnelle et personnelle de tous les adultes qui l'entourent, qu'ils soient enseignants, animateurs ou parents. Ce qui doit l'engager à admettre que tout emploi du temps imposé n'est pas pertinent pour favoriser cette qualité de vie.
Bonne lecture et merci à chacun qui croit en ce que je veux faire entendre de diffuser ce billet.